Vendredi 3 Juillet 2015

RODENKIRCHEN /KOBLENTZ/ 95 KM

               

VENDREDI 3 JUILLET 2015/ RODERKINCHEN / KOBLENTZ / 95 KM

Hier soir nous avons revu la copie. Nous ne sommes pas prêts à parcourir 115 km demain vu le contexte météo. Nous allons refaire l’étape à l’envers jusqu’à KOBLENTZ sans glaner trop dans les villages. Les courses se feront en soirée au NETTO près du camping. Nous allons ainsi raccourcir cette étape et rallonger celle de 75 km. La présence de camping le permet en changeant de rive. Nous aurons ainsi 3 étapes autour de 90 KM.

Nous n’attendons même pas le réveil pour sortir de la guitoune. Et vite fait, bien fait, nous sommes sur nos engins à 5h50.( On devrait être payés pour faire cela !). Il fait 20° comme la veille, à la même heure matinale, mais l’air est plus respirable. C’est plus confortable.

La première demi-heure nous sommes seuls. Ensuite tout s’enchaîne. Les cyclistes, les joggers, les pêcheurs, les promeneurs de chiens, les randonneurs avec bâtons de marche nordique et même deux cyclo-campeurs qui dorment à la belle étoile, l’un, en pleine campagne, sur les galets de la plage, l’autre à l’entrée d’un village. Ils sont enroulés dans un sac de couchage, le vélo à côté d’eux.. Nous avons besoin de plus de confort et de sécurité. Respect les mecs ! car j’espère que ce ne sont pas des nanas qui ont se culot ou inconscience ?

Nous prenons le temps d’admirer la ville de BONN non engageante à l’aller sous la pluie.

Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive… C’est enfin arrivé ! Il n’y a pas de vent et le moindre souffle nous est favorable. Nous nous sentons bien sur nos bicyclettes. Le soleil se lève rouge comme une tomate et chauffe crescendo à partir de 9 heures (37° à 18h).

Ce matin, le paysage devient enchanteur au fur et à mesure que nous avançons. Nous passons la journée ensemble. Le Rhin et nous. La vallée s’encaisse progressivement et sur la rive opposée le point de vue est digne d’une carte postale. Les villages aux murs clairs sont éclairés par le soleil et se succèdent tout le long du fleuve. D’autres émergent dans les trouées des forêts sur les sommets des collines. (Merci véloroute d’être tracée en bas). L’horizon est en filigrane. La brume de chaleur estompe les couleurs.

L’étape est identique à celle de l’aller et rien n’est semblable. Suivant la météo et l’heure de passage, la vie s’organise autrement. Les bateaux de croisières ou d’excursions sont nombreux. C’est bien le signe que cette portion du Rhin est remarquable.

Se serait mentir de dire que nous ne trouvons pas l’industrie. A quelques reprises nous y sommes confrontés. Les odeurs de farines animales, les entrepôts de containers bruyants, tous les feux rouges où il faut faire appel pour pouvoir traverser font défauts dans cette belle étape.( 1 des favorites de Soso).

Nous sommes doublés  très souvent et lorsque Soso roule derrière Jojo (nous ne roulons jamais de front, nous prenons trop de place), elle se marre de voir les gens se retourner sur Jojo en voyant son drapeau français.  Il est dévisagé ostensiblement ! Les français auraient-ils une gueule particulière ?

Nous faisons bon ménage avec les nombreuses péniches qui sillonnent le fleuve à longueur de journée. Leur ronronnement nous est familier mais nous n’avons toujours pas compris le code de navigation ?

Nous roulons souvent à l’ombre. Dommage que la piste soit, dans de nombreux endroits, que nids de poules ou saignées. Cela ralentit notre train et pourrait être dommageable pour les remorques qui sautent comme des puces. Nous préférions les ralentisseurs à vélos sur les pistes hollandaises : 2 ou 3 petits dos d’ânes. On se croyait dans un manège.

Avant KOBLENTZ, un raidillon non prévisible, dans un virage met Soso en difficulté. Le petit plateau passe mais la grande couronne se bloque. Voilà Soso, les pieds à terre, à califourchon sur sa bécane qui recule et elle avec. La remorque braque. A part freiner le vélo, elle ne peut rien faire. La position est inconfortable et périlleuse. Jojo pose son vélo et vient la délivrer. Juste la marque du pédalier sur la jambe.

Nous sommes à destination à 14 heures bien trempés de sueur mais pas fatigués comme les deux derniers jours. La température est en hausse et l’air a disparu.

Jojo fait connaissance de cyclo-campeurs allemands qui partent pour un périple de 3 semaines vers la France. L’an prochain ils feront un voyage à vélo vers SAN FRANCISCO. Une autre dimension que nos voyages à vélo !

Nous campons face au Rhin et face à la ville haute de KOBLENTZ. Notre histoire avec ce fleuve s’arrête là. Demain nous suivrons la Moselle. 

      

 

 

 

 

 

Commentaires (1)

Maguy
  • 1. Maguy | 03/07/2015
Courage... vous allez arriver bientôt en France mais malheureusement il fait aussi très chaud et c'est pire dans l'Est que chez nous et ce n'est pas peu dire !! En somme, vous mériteriez des compliments car c'est pire que le Tour de France qui commence demain. Donc prenez soin de vous pour les dernières "étapes" et bravo encore. A bientôt en Mayenne. Bises. Maguy

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