Vendredi 26 Juin 2015

VENDREDI 26 JUIN 2015 / ALKMAAR / AMSTERDAM / 70 KM

Les gouttes de pluie sur la tente nous font mettre le pied dehors bien avant que le réveil soit programmé. Plus de peur que de mal. Jojo réinstalle les attelages. Nous partons vers le centre-ville d’ALKMAAR, distant de 3 lm pour assister au marché aux fromages, hebdomadaire. Il a lieu sur la place publique. Les 2400 fromages sont placés en longues rangées. La présentatrice souhaite la bienvenue en plusieurs langues. Lorsque la cloche retentit, le marché est ouvert. Tout un folklore se déroule avec un rituel ancestral. Les porteurs entrent en scène. Le brancard qu’ils portent à deux pèse 120 kg. Tout de blanc vêtus et chapeau de couleur, ils portent ainsi 4 fromages vers le poids public. Pour faciliter le rythme de la marche et éviter que la civière qu’ils portent leur heurte les jambes, ils adoptent un vacillement instable et une démarche très particulière à contre rythme. Ce n’est pas seulement du folklore, de vrais acheteurs viennent négocier et acheter le fromage aux producteurs. Il est fabriqué dans de grosses firmes au nord des Pays-Bas et son nom n’a aucun rapport avec la petite ville de même nom (GOUDA).

A 10h30, alors que le marché n’est pas terminé, nous reprenons la route vers les grands lacs de MARKERMEER. Dans un premier temps nous longeons un grand canal rectiligne. Un groupe de moulins à vent typiques du pays rompt la monotonie. Le soleil est moins lumineux qu’un quartier de lune ! et le temps est très orageux. L’air devient irrespirable notamment dans les agglomérations.

Cette étape réunit, à elle seule, tous les paysages rencontrés depuis notre entrée dans le pays ; une redondance de clichés : cultures de fleurs – des champs de pommes de terre – les herbages avec ses vaches, chevaux et moutons, les rassemblements d’oies sauvages, les maisons avec des toits à 4 pans, très pointus, les chaumières… Aujourd’hui les chaumières présentent une particularité ; le toit n’est pas entièrement couvert de chaume. Il est découpé en forme originale, et le reste de la couverture est en tuiles vernissées.

Nous sommes déçus que la route des lacs les longe en contre-bas d’une digue. Nous verrons ces immensités d’eau en allant les chercher, notamment à EDAM. Nous déjeunons au terminus de la digue au pied d’un restaurant et nourrissons les canards. En repartant, nous sommes stoppés par la route et la passerelle qui se lèvent pour laisser le passage à un bateau sur le canal.

La petite ville de VOLENDAM avec son canal couvert et son port attire les touristes. Plus loin à MONNICKENDAM, la piste fait le tour du quai pour nous montrer tous les bateaux de son port minuscule.

Nous rentrons dans les terres pour rejoindre AMSTERDAM et rencontrons autant de tracteurs que de vélos. Nous devons souvent nous arrêter pour leur laisser le passage. C’est eux ou nous ! Nous remarquons  des stabulations, récemment construites, tout en briques. Certains agriculteurs curent les petits canaux et rejettent le dépôt sur les prairies. Ceci nous envoie de sérieuses odeurs de campagne.

Nous traversons un  marais et sommes aveuglés par des nuages de moucherons. Les cyclistes se font de plus en plus nombreux, ce sont des sportifs casqués, qui roulent le nez dans le guidon avec des vélos de course.

Pour accéder au camping d’AMSTERDAM nous devons emprunter une passerelle avec des demi-marches, en descendant. Il est situé hors de ville et facile à trouver mais nous sommes un peu désemparés ! il est envahi de toiles de tentes et chacun choisit son emplacement, sauf qu’il nous parait «  complet « . De 3 campeurs en tente à ALKMAAR, nous passons à l’invasion… Nous ne savons pas où bâtir. Nous faisons notre nid près du parc aux chèvres, lapins et poules. Nous sommes entourés de très jeunes campeurs de toutes nationalités. C’est «  ché-bran « . Nous n’avons jamais vu autant de canadiennes sur un camping.

Le camping est très bien équipé : atelier de réparation pour vélos  - location de vélos – supérette – restaurant – espace avec plaques de cuisson – cases réfrigérateurs – micro-ondes – abris avec tables et bancs – restaurant.

Jojo n’apprécie pas trop cette ambiance et craint que la nuit soit chaude sur le camping.

Le temps orageux se dissipe en soirée.