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Vendredi 19 Juin 2015

LANGST-KIERST / NIEDERMORTMER / 93 KM

 

VENDREDI 19 JUIN 2015 / LANGST-KIERST – NIEDERMORTMER / 93 KM

Le temps est très menaçant. Nous reprenons notre route de digue. Après une dizaine de kilomètres nous retrouvons la civilisation ou plutôt l’urbanisation. Nous passons des zones industrielles et des cités où les conditions de vie ne semblent pas les meilleures.

A ALT HOMBERG nous voici déjà sur l’interrogation. Où sont donc fourrées ces flèches ? Cet obstacle passé,  une seconde difficulté nous bloque.  Jojo se rend compte d’après sa carte que nous sommes trop éloignés du fleuve. Il propose d’emprunter un sentier de sable qui indique par schéma «  voie vélo vers le Rhin ». Le problème est que nous devons traverser une voie ferrée désaffectée et que le rail est plus haut que la remorque de Jojo qu’il faut porter.

Jojo sait lire le document en roulant (j’en serais bien incapable) mais sa vue baisse et quelques passages non suivis sur la carte au fur et à mesure que nous roulons peuvent avoir des conséquences. Au niveau des parcours, Soso est en voyage organisé. Au niveau des menus, c’est elle qui se creuse les méninges en fonction de ce qui est proposé dans les magasins visités.

Rien n’ a changé, j’ai tout revu, le Rhin dans toute sa splendeur et l’hôtel sur son flanc où nous avons passé la nuit du 21 juin 2014 ! La piste longe de près le fleuve sur terrain sableux. J’en avais pas souvenir.. et arrive le passage où notre voyage avait pris fin. La descente est toujours là mais les gros cailloux n’y sont plus. La piste a été goudronnée. Par ailleurs, aucun chien en vue d’autant qu’il pleut.

Il y aura cependant plus d’éclaircies que d’averses dans la journée. Mais les arrêts pour bâcher et débâcher sont multiples.

Cette étape est celle qui montre l’importance de l’industrie dans cette zone de l’Allemagne. La majeure partie de la journée nous faisons face ou longeons de hautes cheminées dont celles de plusieurs centrales  électriques qui crachent des blancs d’œufs. Cette partie de la véloroute 15 doit être occultée du programme des cyclotouristes car nous roulons seuls une partie de la matinée en rase campagne.

Une nouvelle déviation, pour travaux, vient perturber le parcours mais le fléchage de dérivation est correct et agréable. Nous sillonnons des petites routes qui sentent bon la fleur de sureau. Ce changement permet de traverser la charmante petite ville de RHEINBURG.

Le Rhin joue à «  coucou, me revoilà « . La piste ne lui engendre pas toujours le pas dans ses méandres. Le paysage devient totalement différent des autres  jours. Nous roulons dans une région d’élevage, des troupeaux de moutons et de vaches allaitantes. Nous avons déjà l’impression dans d’être dans les polders des Pays-Bas.  Nous sommes , à un certain endroit,  enclavés sur piste par des barrières qui ferment le chemin car il est aussi utilisé par les vaches. Nous franchissons par des portillons prévus  à cet effet.

Je n’osais pas le mépriser par peur de représailles, mais je ne peux pas passer sous silence celui qui nous a gâché l’après-midi à nous faire perdre le moral ! C’est le vent. Il était encore de service à partir de 13 heures, le même qu’hier avec la pluie en prime. En avançant à 10 ou 11 km/h, le paysage ne défile pas et Soso est plus occupée à scruter son compteur qu’à remarquer les chevreuils ou les lièvres.

Les plans d’eau se succèdent et sont très bien aménagés. La piste de sable les contourne au niveau de WARDT.

Dans cette zone d’élevage, les fermes sont assez rapprochées et les petits villages non loin les uns des autres. Ils se ressemblent tous. Les maisons, qu’elles soient de construction récente ou ancienne sont toutes en briques. Pour la majorité de couleur ocre.

Nous abdiquons avant la fin de l’étape notée sur papier en passant près d’un camping sur notre route. En principe, il resterait encore 13 km…. Mais nous en avons marre ! Demain sera un autre jour. Les kilomètres non parcourus se rajouteront à l’étape de demain.

Le camping nous refuse mais nous ne comprenons pas le motif. Le propriétaire des lieux dit en français qu’il va nous aider. Il enfourche sa bicyclette et nous guide vers un autre camping que nous craignions trop éloigné ? Il se situe 500 mètres au-delà.

Il est 16h30. Il fait un temps d’hiver. Pendant que Soso relate sa journée, Jojo cherche un abri pour le petit déjeuner demain matin. Ce soir, nous sommes les seuls campeurs à dîner dehors (par obligation).

Notre préoccupation majeure devient celle d’un distributeur de billets. Nous vivons sur la réserve de départ mais elle se vide et ici personne n’accepte la carte bancaire. Les distributeurs de cigarettes sont plus faciles à trouver puisqu’ils sont partout : dans les commerces, les rues…

 

       

 

 

 

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