Samedi 4 Juillet 2015

KOBLENTZ/ BULLAY / 86 KM

         

SAMEDI 4 JUILLET 2015 / KOBLENTZ/BULLAY / 86 KM

Magnifique étape qui se mérite !

En sortant de la tente, nous constatons que des cyclos sont déjà au pliage mais nous partons avant eux. Notre processus de rangement est assimilé et automatique. Nous quittons le camping à 5h45.

La sortie de la ville de KOBLENTZ se fait facilement. Il y a déjà des jeunes filles en petites tenues d’été, assises sur un parapet de pont, les jambes dans le vide.. Ailleurs des seniors en promenade, des agriculteurs à la besogne. Les gens se lèvent tôt !

La nouvelle voie que nous suivons est signalée par un «  M «  de couleur verte. La Moselle ne se laisse pas approcher facilement. Nous démarrons par des pentes qui obligent la petite mécanique. Nous grimpons dans les chemins de vignes faits de toboggans à répétition. Au bout de 10 km nous sommes dans l’état physique d’une fin d’étape des jours derniers. Jojo jure après le relief. Cette piste aboutit sur une bande cyclable en bord de route car il n’y a pas d’autres choix. La route longe la rivière, qui elle-même est surmontée de la voie ferrée. De chaque côté c’est la montagne.

La vallée de la Moselle est très encaissée et forme un «  V «. Les pentes abruptes sont couvertes de vignes ou de forêts. Les vignes sont plantées entre les rochers ou retenues par des murets. Tout est calme, même le train est silencieux. On croirait  qu’il roule avec des pneumatiques.

Au-dessus de WINNIGEN, nous pestons après l’hélicoptère qui nous rôde autour en pulvérisant les vignes dont on ne sait quel produit chimique. Les forêts et les vignes se situent de chaque côté de la rivière mais souvent en quinconce d’une rive par rapport à l’autre. Les villages sont nombreux souvent étalés à même le rivage ou accrochés à la montagne. Nous en faisons les frais. Ces patelins ont cependant une âme, de jolies maisons à colombages les constituent.

La Moselle est nettement plus calme que le Rhin. Ses eaux n’ont pas de courant. Le remous est présent simplement après le passage des rares péniches ou des bateaux en tout genre.

Nous suivons le tracé de la rivière qui est très surprenant. La Moselle présente des cingles sur la totalité de son lit, de véritables demi-cercles qui nous offrent des vues de face dans les plus grandes courbes, notamment au niveau de la petite ville de COCHEM. Tout est miroir. Le soleil, bien vaillant, reflète tous les points de vue dans la rivière verte. COCHEM est une cité balnéaire très prisée des vacanciers. Les campings sont nombreux, sur les deux rives et largement occupés.

Paradoxalement, c’est l’une de nos meilleures et l’une de nos pires journées. Le paysage est magnifique fait que de verdure et d’eau. Il fait beau mais…. Le soleil est au taquet. Depuis que nous l’avons apprivoisé, il est devenu de plus en plus effronté. Nous roulons sous 42°. Le vent est chaud, tantôt favorable, tantôt moins suivant les orientations de notre chemin.

En fin d’étape, enfin quelques noyers et un banc. Nous y refroidissons le corps et y apaisons l’esprit. Soso est angoissée pour les jours à venir et Jojo râle aussi de cette chaleur. Sur les 5 derniers kilomètres, une montée non négligeable est obligatoire pour la traversée du pont vers NEFF pour l’accès au camping de BULLAY. La piste repart vers les hauteurs par un chemin étroit et très gravillonné où les épines nous frôlent les bras. De plus, il n’est fait que de raidillons difficiles dans les montées et dangereux dans les descentes. Nous le quittons dès que possible et suivons un bord de route.

Le camping est traversé par la piste de cette rive. La véloroute est fléchée de chaque côté de la Moselle. .Nous obtenons un emplacement à l’ombre loin des sanitaires.  2 heures après nous, nos voisins allemands d’hier soir arrivent à leur tour épuisés par la chaleur. Ils ont écourté leur étape. Leur voyage les emmène vers DIJON.

Ce qui est surprenant ce sont tous les cyclistes rencontrés sur notre route. Beaucoup de vacanciers chapeautés. Ils ne craignent pas la chaleur les gens d’ici ?

En soirée le temps devient orageux. Nous souhaitons la pluie mais, à priori, elle ne va pas s’arrêter à BULLAY.

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