Mercredi 17 Juin 2015

KOBLENTZ / RODENKIRCHEN / 98 KM

 

MERCREDI 17 JUIN 2015/ KOBLENTZ – RODERKINCHEN / 98 KM

Dès 7 heures le soleil nous accompagne. Le Rhin nous apparaît différemment. Il peut être très élégant et apprêté ou très cool et sauvage. Ses berges peuvent être à  pic ou avec des plages de graviers et rarement de sable.

Nous démarrons par des chemins ombragés alors que la température n’est pas très élevée et le contre-jour pourrait nous jouer des tours.

La vallée est nettement plus ouverte qu’hier notamment sur la rive gauche où nous roulons. L’espace est occupé par des prairies ou par des cultures de céréales. La rive droite semble plus sauvage et le paysage est fermé par la forêt.

A part des chevaux, nous ne voyons peu d’animaux. La colonie de bernaches aux abords du fleuve ne peut pas nous échapper.

La piste est souvent un chemin étroit au revêtement stabilisé. Nous préférons les rares portions avec garde-fou ! Aujourd’hui, le parcours est plus technique et peut parfois être difficile. Des descentes avec virages en épingles à cheveux, des tunnels avec chicanes dans les remontées, des raidillons à faire geindre pour se donner de la force mais certains sont infranchissables avec nos engins chargés. Nous flirtons avec l’autoroute, la voie ferrée et le Rhin. Tantôt, nous sommes au-dessus, tantôt en dessous…

Au fur et à mesure de notre progression, les difficultés s’amenuisent et le paysage s’embellit à merveille. Quelques châteaux et vignobles réapparaissent au détour d’un méandre. Le bateaux de croisières et d’excursions sont nombreux mais ne rivalisent pas en nombre aux péniches. Certaines sont si chargées qu’elles donnent l’impression de couler. Une seule péniche française rencontrée depuis le début du voyage. La majorité sont luxembourgeoises ou allemandes. Certaines ronronnent comme un senior, dans le lit du Rhin, d’autres sont de véritables tracteurs. Il en est de même pour les vélos. La majorité dépend des leviers des pédalants donc sans bruit car les articulations ne craquent pas au point d’être entendues !  mais beaucoup sont assistés électriquement. Nous sommes doublés par un papy dont le vélo est bricolé avec un moteur à essence. Merci pour les narines !

Les cyclistes sont de tous styles mais la plupart  roulent sur des routiers. Les vélos de course sont à compter sur les doigts de la main et c’est tant mieux, tant ils roulent vite et dangereusement. Un chapelet de randonneurs à vélo s’échappe du camping de REMAGEN. 

Sur l’esplanade de cette petite ville nous sommes surpris de rencontrer des poussettes à enfants à 6 places !

Toute les petites villes sont très animées notamment au niveau du quai du bac. Il existe, systématiquement, une ville ou un gros village en face. Les petits villages ruraux traversés sont des cités dortoirs sans constructions contemporaines.

Nous déjeunons avant l’entrée de la ville de BONN dans le parc en bord de fleuve. Les cols blancs cravatés, costumés et chaussures bien cirées déambulent lors de la pause de midi. D’autres s’adonnent individuellement au running. Des femmes bien habillées, bien coiffées, parfumées se promènent par petits groupes. Nous avons du spectacle mais fort heureusement nous ne sommes pas remarqués. Nous faisons «  tâche «  vis-à-vis de ce beau monde.

Les difficultés de la journée même si elles sont minimes commencent à tirer sur les guiboles ! Nous entraînons nos engins depuis 975 km.

Nos courses sont faites à 6 km de l’arrivée. Le camping se situe sur la piste mais en campagne.

Nous choisissons un emplacement de camping dans un petit enclos plat tout près des sanitaires modernes. L’espace vaisselle est une salle avec présence d’une table et bancs et 4 plaques de cuisson à gaz.

Jojo doit remplacer une portion d’arceau de toile de tente. Quelques-uns sont en réserve ;

Nous avons profité d’une belle journée avec 25° et un vent plutôt favorable car il a changé d’orientation.

Prise de tête en soirée pour la connexion internet. Soso se déplace dans le camping mais sans succès. Un couple de québécois, parlant donc français, entament la conversation car ils rencontrent la même problématique.  Nous sommes remboursés l’un et l’autre de cette prestation non concluante. Pendant  ce temps Jojo fait la connaissance de vacanciers du VAR, ils voyagent depuis mi-mai en caravane, long périple par l’Italie – l’Autriche – La mer Baltique ..  Ils sont sur le chemin du retour.

Les gosses d’une colonie ou autre rassemblement d’enfants jouent et crient dans le camping bien au-delà de 22 heures, début de la plage de silence. Et la pluie arrive une partie de la nuit.

       

 

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