Mardi 23 Juin 2015

MARDI 23 JUIN 2015 / ROTTERDA/ VOGELENZANG/ 67 KM

Une pluie diluvienne s’abat sur le camping vers 6 h15 alors que Jojo est au pliage sous la toile et que Soso fait sa toilette. Chacun reste où il est… Nous installons notre table dans l’entrée du bloc des lavabos et prenons notre petit déjeuner au chaud et à l’abri. Lors du chargement de ses bagages, sur sa remorque, Jojo ne peut pas mettre la main sur les sandows qui retiennent les matelas – la toile et la table.  Il balaie du pied l’herbe bien tondue… Introuvables.  Un système de secours peut remédier à la problématique, mais à ne pas renouveler !

Lors de notre départ retardé par l’épisode de la pluie, le soleil nos gêne tant il éblouit la piste mouillée mais cela ne dure que peu de temps. De gros nuages noirs se forment très vite sous les bleus et quand il ne pleut pas,  le ciel reste couvert. Nous ne dépasserons pas 12° dans la journée. Nous roulons en tenue d’hiver y compris les gants. Le vent, toujours de face, est glacial.

Nous trouvons aisément notre numéro de piste et 8 km plus loin, nous sommes au panneau de sortie de ROTTERDAM. Toutes les voies cyclables de la journée sont asphaltées. Nous traversons de grands espaces destinés aux sportifs y compris le golf. Très vite, notre jeu de piste prend une mauvaise tournure, soit les numéros sont différents du support papier soit ils n’existent pas sur notre document. Nous passons, parfois, un temps certain à étudier les panneaux récapitulatifs qui sont affichés au début de chaque tronçon. Est-ce une flèche manquée qui fait que nous déambulons dans un parc naturel où nous sommes bien seuls, à part un troupeau de moutons et un couple de faisans ? Nous retrouvons notre route et les nombreuses personnes qui se déplacent à bicyclette.

Nous sommes dans les polders des Pays-Bas. La campagne est bien verte et les villages, plus ou moins éloignés les uns des autres sont un vrai spectacle. Chaque maison est agréablement aménagée avec une terrasse au bord du canal. Parfois, le bateau est amarré au pied. Les canaux hors des agglomérations sont souvent plus larges et agrémentés de nénuphars de différentes couleurs.

Dans les villages, il y a toujours un Néerlandais à vouloir nous renseigner mais la barrière de la langue stoppe les échanges d’autant que Jojo n’a que le numéro de piste à fournir ou le nom du village du terminus de l’étape. Visiblement les villageois ne remarquent pas les numéros des voies cyclables. L’un deux, nous ayant fait de grands gestes pour nous orienter, nous suit discrètement à vélo !

Nous roulons au nord de ROTTERDAM. Le terrain est plat mais nous montons et descendons, régulièrement, des ponts, des  passerelles, des chemins de digues.

Nous sommes surpris d’arriver sur des villes nouvelles avec des barres d’immeubles aux formes géométriques variables ou des maisons à demi suspendues au-dessus du canal .

Il fait trop froid pour utiliser une des nombreuses tables pique-nique dans les terres, nous préférons le coin d’une haie à l’entrée d’une petite ville. Nous sortons nos tabourets et mangeons, l’assiette sur les genoux. Les passants nous saluent.

Nous roulons à quelques kilomètres de la Mer du Nord dans la région des cultures de fleurs, aux alentours de NOORWIJK. Nous remarquons les nombreuses serres d’orchidées ou d’œillets en fleurs. Sur le terrain, c’est très peu fleuri mais les tulipes fanées sont encore en place.

Dans la petite ville touristique de NOORDWIJKEHOUT, nous profitons des rues piétonnes et ses boutiques. Jojo y trouve des recharges gaz pour mini-réchaud. Introuvable ailleurs les jours passés. Ce problème est résolu mais le plus vieux de nos 2 mini réchauds (plus de 20 ans) ne fonctionne plus… et le vendeur n’avait pas ce modèle. Peu importe ! on va pouvoir boire ou manger chaud et c’est indispensable vu les conditions météorologiques. L’été n’est peut-être pas à la même date en HOLLANDE ? Soso n’aime pas la chaleur mais de là à nous envoyer seulement 1O° !

La fin de l’étape est une galère. Nous suivons un large canal en luttant contre le très fort vent de biais et défavorable. Nous sommes déportés vers la droite et le bas-côté de la route présente une dénivellation d’au moins 10 cm, ensuite il y a une bande d’herbe et après c’est le canal. Soso déchausse sans arrêt pour anticiper, pour pouvoir mettre pied à terre avant de verser. Jojo a la même trouille.

Nous arrivons au camping de VOGELENZANG sains et saufs. Le réceptionniste connaît quelques mots de français dont les chiffres pour nous indiquer le montant de la facture. La même monnaie démultiplie les difficultés de compréhension.

Il pleuvote et il fait froid. Le linge lavé à la main est séché dans une machine du camping.  On se dépêche de dîner pour se mettre au chaud sous la tente. Encore une triste soirée.