Mardi 16 Juin 2015

MARDI 16 JUIN 2015 / KEMPTEN – KOBLENTZ / 74 KM

Ce jour nous ne quittons pas le Rhin. Le seul gros bémol de la journée sera le fort vent de face glacial. Il fait pourtant 15° mais le ressenti est nettement inférieur. Jojo ne se sent pas en forme tant il est frigorifié. Plusieurs arrêts s’imposent pour en remettre une couche !  un tee-shirt à manches courtes – un tee-shirt à manches longues – une polaire – le coupe-vent et les sous gants d’hiver. Soso porte le coupe-vent. C’est inhabituel..

Ce mal être est passager. Concernant les petits bobos perso, on n’en parle pas. Chacun s’organise pour s’épargner : genoux –  épaules – bras – pieds – mains. La problématique du cycliste reste le fessier notamment sur les pistes où les changements de position sont rares. Contrairement à certaines idées de non pratiquants, les pédaleurs n’ont pas de corne à l’arrière train et leur peau est aussi lisse et douce que le commun des mortels. Il faut donc protéger par une crème, comme on le fait aux bébés, pour éviter l’érythème fessier…

Revenons sur notre route …. Cette étape est magnifique. Un vrai paysage féérique qui défile sur notre droite, comme dans un film. Nous en avons plein les yeux. Nous roulons sur la bonne rive pour profiter au maximum des vues imprenables l’autre côté du Rhin. Les hautes maisons tout en couleur s’alignent presque sans interruption. Elles sont surplombées très régulièrement de châteaux aux styles architecturaux très différents. Ces édifices qu’ils soient blancs ou de pierres sombres sont toujours flanqués sur le haut de pic montagneux . La vallée est très encaissée. Les fortes pentes des collines sont tapissées de vignobles.

La piste est souvent en bordure de route, elle-même suivie d’une voie ferrée. Il en est ainsi de chaque côté du Rhin. Ce n’est pas calme mais on ne peut pas tout avoir !

Le trafic est important qu’il s’agisse de la route, des trains, du fleuve : les wagons et péniches assurent du transport de marchandises sans interruption.

Nous traversons des petits villages authentiques voire-même classés historiques. Le clou du spectacle de rue se situe à BOPPARD : une foule de touristes. La plupart émanent de bateaux de croisières qui sont accostés. Cette petite ville est très cossue. Ses villas et ses commerces de bord de Rhin respirent le luxe.

A ST GOAR nous faisons une halte assis sur un banc face au fleuve et à l’imposant château qui le domine. Une photo s’impose à l’entrée de SPAY, village jumelé avec celui de même nom dans la Sarthe.

La piste devient très intime avec le Rhin. Elle ne peut pas se situer plus près mais elle est très étroite et à pic. Il faut être vigilants lors des croisements avec d’autres vélos chargés et, dans ce secteur touristique, ils sont plus nombreux que la semaine passée.

Nous approchons de la ville de KOBLENTZ, d’abord la brasserie de même nom : la bière KOBLENTZER, puis le fléchage nous amène par un petit sentier sur une avenue de sable dans un parc où siègent d’élégants platanes anciens.

Nous aboutissons sur les quais. Nous immortalisons les télécabines qui remplacent des bus pour l’accès à la ville d’en face sur les hauteurs. Nous sommes parmi la foule cosmopolite sur la place de la confluence du Rhin et de la Moselle. Notre camping se situe en face, à la nage !

Nous y accédons par un pont. Le tarif de la nuit est le double de la veille mais les prestations s’en suivent. Les sanitaires sont dignes d’un hôtel bien classé et l’accès internet est possible moyennant tarification.

Nous retrouvons celui que nous nommons «  Nicolas «  tant il ressemble à Nicolas CANTELOU, même timbre de voix, même physique, mêmes mimiques. Il s’agit d’un cyclotouriste allemand qui voyage à vélo avec son épouse et leur petit chien qu’il transporte dans une remorque. Nous campions à côté d’eux hier soir à KEMPTEN. Nous échangeons quelques mots en français. Nos chemins communs s’arrêtent ce soir.