Créer un site internet

Lundi 6 Juillet 2015

RIOL / SAARLOUIS / 105 KM

LUNDI 6 JUILLET 2015 / RIOL/ SAARLOUIS/ 105 KM

Une étape «  Les doigts dans le nez « !

Choc brutal ! Du climat tropical nous passons en une nuit à un climat tempéré. C’est ce qui nous sauve.. Il ne fait que 15° ce matin au départ et la température n’excèdera pas 30° en roulant.

Le calme de la Moselle est démenti à l’entrée de TRIER. La folie humaine a fait que des immeubles bordent une route à quatre voies au pied de la piste située au bord de la rivière. Nous roulons ainsi, dessus, dessous, à côté de routes à forte circulation. C’est très bruyant et ennuyeux.

La Moselle qui ne souhaite pas nous laisser un mauvais souvenir nous sort le grand jeu pour le point de vue. La rive opposée présente une falaise à pic et découpée de couleur ocre rouge. Des maisons aux façades de couleurs vives semblent s’y accrocher. C’est magnifique avec cet angle d’éclairage du soleil.

A KONZ, nous mettons pied à terre pour faire nos adieux à la MOSELLE et pour faire connaissance de la SARRE que nous allons suivre. Nous sommes au point de confluence des deux rivières.

A KANZEM, nous faisons une halte de curiosité pour examiner un engin à chenilles qui passe dans les rangs de vigne pour les traiter. Celles-ci sont plantées sur un flanc avec une pente de plus de 30°.

Cette nouvelle rivière semble plus sauvage notamment par la végétation qui l’entoure. La forêt n’est jamais bien loin.

A SAARBURG, le parcours officiel est balisé avec changement de rive jusqu’au-delà de SERRIG pour revenir sur notre rive et il en est de même de TABEN-RODT à METTLACH. Soso n’en voit pas l’intérêt. Pourquoi ne pas continuer notre piste goudronnée qui suit le fil de la rivière ? Nous ne regrettons rien. Nous ne quittons pas d’une semelle la SARRE. Nous savons que la véloroute, à partir de TABEN-RODT s’engouffre dans la forêt sur un chemin de terre caillouteux qui conduit à un point de vue aérien, dans une trouée d’arbres près d’une chapelle. Nous l’avons expérimenté l’année dernière en sens inverse, donc en descendant. Pour la montée, nous avions bénéficié d’un chemin goudronné. Nous avions déjà soulevé cette affaire hier soir lors du bilan tout en sachant que nous serions contraints de pousser nos engins sur près d’un kilomètre. Quelle belle échappatoire !

A SERRIG, des locaux, très sympathiques griffonnent sur mes papiers et nous expliquent du mieux qu’ils peuvent la présence d’un magasin d’alimentation à 15 km sur notre route. C’est parti. Nous roulons bon train.

Ce super marché est à la porte de la ville près de la piste. Il est pratiquement l’heure du déjeuner. Inutile de ranger les courses. Nous poussons nos bicyclettes sur un espace à l’ombre près du parking du magasin. Nos assiettes sur les genoux, nous mangeons de bon cœur des crudités rafraichissantes. Une boisson prélevée dans la vitrine réfrigérée est la bienvenue.

A partir de METTLACH nous reprenons notre balisage. Nous savons qu’il conduit sur un chemin de terre mais roulant. Nous profitons d’un beau paysage sur ce méandre très serré où la rivière fait carrément un demi-tour sur elle-même. A cet endroit, la vallée est très encaissée et rochers et forêts donnent au lieu une particularité. Une espèce d’enclave. Ces 3 km, hormis qu’ils sont très poussiéreux, sont passés très vite alors qu’au précédent voyage ils nous avaient paru interminables.

En admirant la forêt, Soso laisse son esprit gambader dans les nuances de couleurs ; tous les mélanges à réaliser pour obtenir les différentes teintes de «  vert « , puis le bleu du ciel, la couleur argentée de la rivière avec une pointe de noir et de gris pour les ondulations. Jojo au même instant s’interroge sur la présence ou non de cyclos sur l’autre rive ?

Une route asphaltée qui dessert des habitations prend le relais de chemin de terre tout rouge. Il fait beau. La chaleur est supportable. Le vent nous apporte du bien-être, un petit air frais tonifiant.

Soso est motivée et à l’aise sur sa bicyclette. Jojo se demande quel dopant elle a ingurgité ? Il suit dans la roue tout le reste de l’étape. Lui,  qui mouline plus que sa gonzesse, en donne des coups de pédales !

MERZIG en vue ! Il est 13h30. Nous avions décidé hier soir que, si nos conditions physiques le permettaient, nous donnerions une rallonge à l’étape en allant au prochain camping distant de 18 km. La question ne se pose pas. Tout va pour le mieux.

Les cyclistes se font de plus en plus rares. Quelques esseulés dans ce début d’après-midi. Nous roulons dans une zone où la densité démographique est élevée. C’est du moins l’image de notre carte de route.

SAARLOUIS, Fin d’étape. Nous arrivons au camping avec 101 km au compteur, en parfait état de fraîcheur. Pour notre dernière nuit en Allemagne, nous sommes hébergés en «  première classe « . Le plus raffiné des campings de tout le voyage pour la modique somme de 16 € (28,50 € à KOBLENTZ).

Autant certains jours, nous restions peinards au camping, autant aujourd’hui nous avons envie de flâner. Sitôt le rituel réalisé, nous repartons, avec nos vélos nus, vers le centre-ville tout proche.

SAARLOUIS est une cité Vauban. Cette ville a appartenu à la France à différentes époques. Elle est définitivement allemande depuis la fin de la dernière guerre mondiale. L’intérieur de la cité comporte peu de bâtiments historiques. Les constructions datent d’après-guerre voire-même largement au-delà, notamment cette barre d’immeubles en plein cœur de ville ! La place centrale et les rues qui l’entourent ne sont que terrasses. Nous entendons parler français à tous les coins de rue. Cette ville est frontalière de notre pays.

Commentaires (1)

Maguy
  • 1. Maguy | 07/07/2015
Les récits sont toujours aussi agréables à lire et malgré les difficultés, Soso est admirable et sans doute en roulant, elle retient tous les changements de paysages et de situations, quel talent !!! Vous mériterez beaucoup de félicitations au retour, ce retour que vous apprécierez certainement alors encore bon courage pour le reste du périple, le plus dur est certainement fini !!!
Bises Maguy

Ajouter un commentaire