Lundi 29 Juin 2015

LUNDI 29 JUIN 2015 / BEUSICHEM/OOSTERBEEK / 69 KM

La route de la digue nous ramène sur la véloroute 15 que nous allons dérouler à l’envers jusqu’à COBLENCE.  Nous traversons le canal d’AMSTERDAM par un pont et empruntons le bac pour traverser le Vieux Rhin. Nous respectons le fléchage de la V15, notamment les sections occultées à l’aller pour des paramètres de distance et de météo.

La voie que nous ne connaissons pas est une petite route en lisière de forêt ombragée à point qui donne une ouverture sur la campagne et les quelques priorités qui s’y cachent. A LEERSUM nous décidons d’entrer en ville pour nos courses alimentaires. Comme sur les autres parties, le fléchage néglige villes et villages !

Après AMERONGEN, nous partons à la découverte de sentiers en pleine forêt. Nous suivons cet espèce de jeu de pistes qui ne présente pas d’intérêt. Nous sommes pratiquement seuls sur ce serpentin étroit goudronné recouvert de sable à chaque intersection, le rendant dangereux surtout pour «  nos camions « . Soso se surprend à regarder dans son rétroviseur pour vérifier que personne ne retient sa remorque. Comme c’est le cas, c’est qu’il faut jouer du petit plateau et des grandes couronnes.

Le soleil est généreux et le vent très favorable si bien qu’en fin de matinée, la température est au-dessus de celle tolérée par l’organisme de Soso. La sueur lui brûle les yeux. Il faut dire que les montées sont fréquentes. Le parcours du jour est vallonné.

Nous passons de pistes, en terrain propre,  aux routes à partager. Comme dans tout le pays, celles-ci sont matérialisées de couleur rouge de chaque côté de la voie unique pour les voitures. Aucune ligne blanche ou à pointillés n’existe sur ces routes où le cycliste est roi. Les automobilistes s’organisent pour croiser ou doubler. Elles sont limitées à 60 Km/h. L’indication est écrite en blanc sur la route. Nous sommes toujours en province d’ULTRECH. L’économie est liée à la campagne. Actuellement les agriculteurs sont en pleine fenaison. En général, les fermiers affichent leurs nom et prénom à l’entrée de la propriété. Par ailleurs, un signe distinctif permet de connaître leur type d’activité principale : drapeaux – logos – voire-même des objets de grandeur nature, notamment pour les volailles ou les vaches. Ces vaches ont un air de famille avec celle du restaurant «  La Boucherie « . A deux reprises nous remarquons, dans des prairies, des vaches  aux répartitions de couleurs très particulières. La robe est divisée en trois zones, dans la verticale. La partie du milieu est blanche. On a l’impression qu’elles portent une ceinture de flanelle.

Pour déjeuner nous ne cherchons plus d’abri mais un endroit à l’ombre. Nous trouvons un banc public à l’entrée de RENKUM. Nous prenons notre assiette sur les genoux pour consommer nos crudités achetées en matinée. Soso les a choisies car les seules vendues sans sauce. Et pour cause ! en visualisant l’emballage, elle y découvre que ce sont des légumes émincés pour soupe chinoise ce qui explique la grande proportion de rondelles de poireaux. C’est appétissant.

Il est à peine 14 heures quand nous posons pied à terre au camping, celui où nous avions passé notre première nuit aux PAYS-BAS et où nous allons passer la dernière. En principe, l’accueil est fermé le lundi mais un employé parlant assez bien notre langue nous fait entrer par l’arrière du bar pour inscription et encaissement. La facture dépasse de 2 € celle d’il y a 10 jours … mais il accepte, en outre de nous vendre notre bière tant attendue aujourd’hui. Il nous prévient des 3 jours de chaleur à venir.

Nous plantons la tente sur le même emplacement près du Vieux Rhin. Le vent souffle très fort et l’air est chaud au grand plaisir du linge. Les «  poteaux «  ont fort à faire pour rester debout. Ce sont, en fait, les vélos, entre lesquels le fil est tendu. C’est l’invention de l’année.