Jeudi 25 Juin 2015

Boucle autour d'ALKMAAR sans bagages

           

JEUDI 25 JUIN 2015 / ALKMAAR / BERGEN AAN ZEE / ALKMAAR / 67 KM

Jeudi vélo cool. Le corps se réveille librement sans l’agression du réveil. Nous roulons sans les bagages. L’itinéraire est établi vers la mer, toujours en fonction des points de quadrillages des voies cyclables.

Toute la journée le revêtement est fait de pavés à la Versailles, un peu secouant ; des briques posées sur champ, ou de pistes cimentées lisses.

Le soleil prend confiance en lui. Nous l’avons enfin apprivoisé. Dans une petite ville de banlieue, Jojo profite d’un vélociste pour l’acquisition de patins de freins pour les jours à venir.

Nous pénétrons des sous-bois, de véritables havres de paix. Les petits canaux et les arbres, plusieurs fois séculaires, aux formes bizarres apportent la tranquillité.

Plus nous approchons de la mer, plus les promeneurs à bicyclette  se font nombreux. Changement radical de population ; que des seniors, en couples ou en groupes.

 A BERGEN AAN ZEE, cité balnéaire, nous la découvrons. Elle s’est faite belle pour nous, elle est d’un bleu azur ourlée de faibles rouleaux d’écume blanche. C’est la Mer du Nord. Soso se baigne jusqu’aux genoux. L’eau n’est pas froide et sans exagération, la plage de sable très fin et chaud est plus attirante que certaines plages de Bretagne en plein été ! L’horizon est fait d’éoliennes de mer. Ce moment d’émotions passé, nous reprenons la route par le chemin des dunes. Nous sommes dans un autre monde. Le paysage est lunaire, désertique, dénudé de la moindre végétation et vallonné. Un incendie pourrait être l’auteur de ce lieu étrange. Les toboggans de la route sont à notre convenance. Un nouveau point de vue nous apparaît. Nous avons l’impression d’être dans une zone volcanique. Quelques herbes percent le sable et plus loin, les azalées et les bruyères sont installées.

A un carrefour de numéros, nous optons pour la voie qui longe la mer vers le nord. C’est un boulevard réservé aux vélos, plus large qu’une route à 4 voies ! Dommage que ce soit au pied de la digue. C’est donc par des marches et à pied, qu’au bout de cette piste, nous sommes allés la saluer pour nos adieux.

Nous déjeunons, à mi-hauteur, en balcon des polders, installés à une table.

Les habitations, si rares soient-elles, sont au-dessous du niveau de la mer. C’est encore un autre environnement que nous abordons. Les maisons ne ressemblent plus à celles des jours passés. Les toits sont très pointus. Dans cette campagne mouillée, infertile, seuls des chevaux se remarquent dans d’immenses prairies à perte de vue. Nous apercevons, cependant, des fourmis en couleur, là-bas, au loin dans divers endroits. Ce sont des cyclistes sur différentes pistes. Dans ce secteur des Pays-Bas, les fermes très espacées les unes des autres, laissent supposer moins de richesse qu’ailleurs.

Nous longeons de nouveau un grand canal navigable et réintégrons les parties boisées en contournant des lacs. Il y a des cyclistes partout. C’est très difficile de libérer la vessie et comme il n’y a que la nature… nous montons la garde chacun notre tour.

Les chaumières sont nombreuses. Certaines sont de construction très récente. Tout un centre de villas de vacances aux maisonnettes au toit de chaume. Une lignée de moulins à vent nous oblige à la pause photo. Ils sont tous réhabilités en résidences privées.

Nous approchons de la ville de notre hébergement. Le flux de circulation des vélos en est un indice. Jojo essaie de tester la position des Néerlandais quand ils roulent zen. Qu’ils soient vieux ou jeunes, ils sont couchés sur le guidon de vélo, les bras croisés, mais l’essai n’est pas concluant. Son vélo n’est pas habitué et il part de travers.

En HOLLANDE, les vélos à assistante électrique ne représentent qu’1 à 2% du parc des cycles. Les scooters et les petites mobylettes ont obligation de rouler sur les voies cyclables. Les très vieilles personnes circulent sur des scooters électriques à petites roues et n’ont pas peur de la vitesse y compris dans les virages.

C’est très surprenant de remarquer des vélos de bambins, de toutes les couleurs, et de toutes les tailles, bien rangés, à l’entrée des cours d’écoles !

Nous regrettons que dans les entrées ou sorties de villes ou villages il y ait plus de stations-service de carburant que d’alimentations. On se demande où s’approvisionnent les riverains ? C’est laborieux.

Nous sommes en tenue d’été. Il fait beau et le vent a faibli. Nos vélos, sans «  nos casseroles «  au derrière nous permettent de bien rouler. Hors du flux de circulation, le compteur affiche 26 KM/H et la grande mécanique est enclenchée.

Une halte s’impose à la terrasse d’un bar au centre-ville d’ALKMAAR. Outre le rafraîchissement nous admirons la dextérité des cyclistes. Ils sont prioritaires et plus nombreux que les voitures.

Au camping, nous avons de nouveaux voisins : un couple de cyclo-campeurs étrangers, en tandem, conduit par madame, avec un enfant d’environ un an qui se balade tout nu quand il n’est pas promené dans sa remorque et un jeune couple de français, la trentaine à peine. Ils sont immatriculés en Finistère. Jojo leur adresse la parole. Lors des présentations, quelle surprise. Ils résident à 4km de chez nous. Ils sont lavallois et habitent à Avesnières. Ils sont ici pour la même raison que nous, le marché au fromage demain matin. Ils sillonnent les Pays-Bas et arrivent d’AMSTERDAM.

Commentaires (1)

legac m.c
  • 1. legac m.c | 25/06/2015
Hello!
Il fait chaud en Mayenne depuis quelques jours, la canicule est attendue pour la semaine prochaine...
En effet quelle surprise de rencontrer sur votre chemin, des Lavallois...
De belles photos, une prose agréable pour raconter cette journée ensoleillée, au Pays-Bas.
Le moral et le beau temps sont au rendez-vous. Courage pour continuer cette fabuleuse aventure.
Bonne continuation.
Bien amicalement.
Marie-Christine

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