Jeudi 11 Juin 2015

NEUNBURG / RUST – 76 km

Cette première nuit en Allemagne n’a pas été reposante du fait de la proximité de l’autoroute.

Pour la première fois depuis le début du voyage, la toile de tente n’est pas sèche. Elle est même plus mouillée qu’avec la pluie. La rosée a pénétré son tissage.

Le halage est caillouteux et non roulant sur 80% de l’étape. C’est très pénible. Plus on dégage d’énergie moins le kilométrage horaire est élevé. Soso a des difficultés à suivre Jojo dans son sillage. Le vent apporte juste la climatisation dont nous avons besoin et le soleil s’installe progressivement.

Ce chemin se situe hors de vue du Rhin qu’il longe. La végétation est si dense de chaque côté du sentier qu’on se croirait en brousse et seuls. Les lapins et les escargots sont nos premières distractions puis quelques daims dans un enclos. Viennent ensuite vers 9 heures, les employés d’administration reconnaissables au logo de leur camion ; Ils se la coulent douce… les premiers lisent le journal et les seconds cassent la croûte installés dans le véhicule.

Comme dans un théâtre, en lever de rideau, la végétation disparaît et le Rhin est à côté de nous, majestueux et large. Le soleil lui permet de nous renvoyer le décor de l’autre rive en miroir. Régulièrement ce fleuve fusionne avec le grand canal d’Alsace. Plus loin, le fleuve est revêtu de nombreuses masses blanches ; des cygnes qui sont à la baignade.

En suivant le parcours sur papier, Soso s’aperçoit d’une erreur de kilométrage sur le document ( une formule mal dupliquée ). Il en résulte un total inférieur d’environ 15 km. Jojo propose de rallonger la sauce avec un hébergement de l’autre côté du Rhin, en France. Soso n’est pas partante d’autant qu’il fait très chaud. L’étape paraît déjà interminable du fait  des rares villages sur le  parcours, le premier à 30 km à BREISACH avec son port où font escale plusieurs bateaux de croisière.

Le fléchage nous fait – enfin – quitter la piste de cailloux au profit de petites routes goudronnées vers quelques villages dont WEISWEIL où nous pique-niquons sous les saules pleureurs assis sur nos tabourets. Notre itinéraire se poursuit vers RUST. De grandes paraboles militaires sont sur notre route et enfin le Centre EUROPARK, de dimensions égales à EURODISNEY. Les attractions d’altitude passent au-dessus e la route. Le camping est propriété dudit parc, indescriptible par son originalité ; un vrai ranch avec musique country permanente aux sanitaires. On se croirait de l’autre côté de L’Atlantique. De plus le tarif pour la nuit est dérisoire par rapport aux prestations.

Les vélos et bagages sont tellement couverts de poussière qu’on pourrait penser qu’ils ont été aspergés de talc ! Jojo est à l’entretien dès notre arrivée. Un abri avec table et bancs est à disposition sur la parcelle que nous avons choisie.

Nous retournons vers le bourg pour les courses et la bière. Ce petit village allemand aux maisons typiquement alsaciennes profite amplement du tourisme du parc d’attractions : hôtels et meublés sont à toutes les portes.

L’inconvénient de la soirée est l’attaque des taons et moustiques… qui résistent à la citronnelle. C’est à en faire une crise de nerfs. Tous les campeurs sont couverts.