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Dimanche 5 Juillet 2015

BULLAY/RIOL/ 95 KM

             

DIMANCHE 5 JUILLET 2015 / BULLAY/RIOL/95 KM

L’orage autour des montagnes a apporté un peu de fraîcheur.

A notre réveil, nous avons des nouveaux voisins. Des français. Ils sont amarrés avec leur péniche. La voiture est immatriculée en 67. Ils démarrent en même temps que nous à 6 heures.

Nous roulons depuis la piste qui traverse le camping et resterons sur la rive droite toute la journée. Jojo a étudié la carte et cette version serait la plus facile. Vu les conditions météorologiques, la priorité est le moins de mal possible, les points de vue deviennent secondaires.

Au bout de 5 km, à peine déverrouillées,  les guiboles doivent affronter des différences de niveaux qui se multiplient. Même à la moulinette, c’est à l’arrache que nous montons. Soso commence à avoir des doutes sur la facilité du relief ?

Passée cette entrée en matière, le profil reste correct. Faudrait être naïf de croire que dans cette région montagneuse, le balisage pour vélos reste au niveau de la rivière !

La MOSELLE nous montre son côté originel. Les collines ne sont que vignobles  mais les rives sont naturellement sauvages.

En ce jour dominical, certains employés travaillent dans les vignes quasi à la verticale. Elles sont accessibles par un charriot élévateur sur crémaillère. Les viticulteurs proposent leur vin à la propriété. L’Allemagne est réputée être le pays de la bière mais cette région de la vallée de la Moselle est très connue pour ses vins. Nous ne sommes pas des connaisseurs en la matière . Jojo n’est pas tenté de goûter ce produit de terroir.

Les noms des villages sont écrits en grandes lettres blanches à mi- montagne au travers des vignes. Ils sont très lisibles de la rivière (pour les bateaux de croisières ou d’excursions) et pour nous sur l’autre rive. Le rivage d’en face nous expose ses villages aux façades d’un blanc immaculée avec les angles en briques y compris les églises. De notre côté, les multiples restaurants attirent l’attention par leur fleurissement. Les classiques lierres et géraniums de balcons.

A BERNKASTEL-KUES photo oblige du château au sommet de du téton de la colline. Cette ville est animée par les vacanciers. Les bateaux de croisières y sont présents. Souvent des petites croisières inter-villes pittoresques.

Le paysage ressemble à s’y méprendre à celui de la veille mais la vallée s’élargit. Au niveau de la rivière, des prairies ou des vergers bordent les rives. La piste, quand elle ne suit pas la Moselle, s’élève dans les vignes par paliers, mais jamais dans les lacets aux pentes vertigineuses.

Nous sommes comme des néophytes dans le cyclo-camping, nous n’avons pas prévu de menu pour ce midi et les magasins sont fermés. Hier soir, Soso n’imaginait pas une seconde sortir dans cette fournaise pour y faire des courses. Jojo l’avait conforté dans ses idées en disant qu’on trouverait bien à manger sur notre route. Les IMBIS sont présents dans chaque village (restauration rapide en bord de piste). Sauf qu’aujourd’hui, nous sommes plus à la campagne, et que rien ne s’offre à nous. A l’heure du déjeuner, la véloroute est dans le vignoble en plein soleil. Nous posons nos pliables sont les piles d’un pont routier très bruyant et consommons les réserves alimentaires prévues pour ce soir. Elles deviennent rares car notre voyage arrive à son terme et nous avons tout utilisé y compris la ration de l’armée. Ce soir, nous avons la chance que le camping propose la restauration. Nous ne serons pas à jeun au coucher.

Le soleil est aussi ardent que les autres jours.  Nous sommes à sec d’eau. Le plein de nos bidons et 3 litres d’eau sont engloutis. Nous décidons de sortir de la piste à  LEIWEN pour faire un tour au bistrot. Un demi de bière chacun. Quelques kilomètres plus loin, Jojo se sent anesthésié par cet élixir. Il entame largement le dernier paquet de gâteaux secs. Et les pauses s’imposent régulièrement tant nous avons chaud. Jojo inspecte sa carte de route et décompte les kilomètres restant.

Un moment donné la «  radweg «  indique d’emprunter des marches avec une pente douce pour y pousser les vélos. Jojo «  Les conneries ça suffit, on continue par la bande cyclable de la route « .  Nous récupérons notre fléchage plus loin.

A RIOL, nous connaissons le camping et savons à quel endroit nous allons être placés, dans l’enclos réservé aux tentes et nous y sommes seuls. La toile est installée mais non fixée. Nous la déménageons en fonction de l’évolution de l’ombre. Grand camping occupé par des caravanes et à recommander au point de vue rapport qualité/prix.

Le vent des fous (comme on le nomme dans le sud-ouest, dans le Lot) souffle très fort tout l’après-midi mais nous ne sommes plus sur la route.

Ce soir, nous faisons un premier bilan notamment sur notre consommation de «  carburant «  aux 100 KM. Celle-ci est quadruplée, voir plus, depuis le début de la canicule ! Ce dimanche 5 Juillet, nous avons avalé 2,5 litres d’eau par personne car le moteur chauffe et 1,7 litre de bière chacun. Heureusement qu’elle est très peu alcoolisée et moins coûteuse qu’en France !

Commentaires (2)

rabu michel maryvonne
  • 1. rabu michel maryvonne (site web) | 06/07/2015
bravo et quel récit tous les jours nous pouvons suivre les étapes avec précision quel talent
bisous à vous deux et au plaisir de se retrouver dans ces prochains jours]::
MARC GUEBEN
  • 2. MARC GUEBEN | 05/07/2015
Terminé la canicule chez nous, ce matin sortie dominicale, la pluie, deux crevaisons, le dépanneur en voiture (la dépanneuse plutôt) m'a apporté une roue, puis à nouveau la pluie. Cet aorès-midi le soleil est revenu. Bon courage pour vos dernières étapes.

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