Dimanche 28 Juin 2015

AMSTERDAM / BEUSICHEM / 85 KM

                   

DIMANCHEI 28 JUIN 2015 / AMSTERDAM/BEUSICHEM / 85 KM

La nuit n’a pas été réparatrice pour Jojo qui ne trouve pas de position pour son bras à réparer et surtout qu’une oreille est restée à l’écoute. Il craignait que les jeunes qui vivent la nuit dans le camping s’attaquent à nos remorques ! Ils rôdaient si près. Par ailleurs, la musique du bal se serait arrêtée vers 3 heures. Soso, avec ses bouchons d’oreilles et la molécule qui l’envoie dans les bras de Morphée ne se plaint pas.

Ce matin à 6 heures, nous entendons ronfler dans les tentes autour de nous. 3 campeurs dorment à la belle étoile sous la rosée, 2 à même l’herbe et le 3ème s’est installé un hamac entre deux arbres. Un groupe d’asiatiques est déjà au petit déjeuner. Ils sont très bien équipés avec un mini grille-pain de camping !

L’une des poules du parc nous vole une tartine sur la table. Elle est venue chiner à tous les repas et se laissait prendre dans les bras. Curieux ce petit parc d’animaux dans cette foule de fêtards.

Ce matin ce ne sont plus des vélos que nous rencontrons sur notre chemin mais une multitude de lapins qui ne bougent pas à notre arrivée. Plus loin, nous traversons un troupeau de moutons au repos. Là encore pas de panique.

Les petits bourgs sont moins soignés que les jours précédents et plus de maisons ont le panneau «  TE KOOP  «  ce qui signifie «  A VENDRE « .

Les moulins se raréfient mais n’abandonnent pas la partie.

A 8h40, le numérotage nous amène à un cul de sac. Il s’agit, en fait, d’une traversée par bac mais celui-ci n’assure le service qu’à partir de midi ! Nous changeons de cap et roulons le long du canal d’AMSTERDAM l tiré au cordeau qui recule au fur et à mesure que nous roulons ! Aucune habitation sur 10 km, juste bordé de rangées d’arbres de chaque côté et le vent en pleine poire. La pénibilité s’estompe à la vue de bateaux de plaisance, d’une péniche et d’un bateau de croisière «  La Rosa « .

Un tourne à gauche nous récompense des efforts fournis et nous offre le meilleur paysage de la journée : la route des villas vers BREUKETEN. Cette route à partager longe un petit canal navigable avec habitations sur la rive opposée. Des villas avec de magnifiques parcs. Elles sont très différentes les unes des autres notamment en matière d’architecture et de matériaux de construction. Elles sont toutes fleuries d’hortensias à petites têtes, sur le bord de l’eau. Sur notre rive, les saules pleureurs sont au mieux de leur forme. C’est dans ce coin que nous remarquons un héron ayant fait son nid sur un tas de nénuphars.

A l’entrée d’UTRECH nous découvrons les habitations en contre-bas de la route au niveau du canal ; Au centre-ville nous sommes surpris du peu de monde alors que nous voyons des vélos rangés un peu partout. Nous entrons dans la gigantesque Cathédrale St-Martin mais un office religieux empêche la visite. Elle fait face à un beffroi si haut que la photo est impossible. D’autres bâtiments de ville, toujours en briques, sont aussi très imposants.

Les arbres de la place de la cathédrale sont enrubannés de toile blanche à pois rouges en préparation du départ du Tour de France. C’est probablement cet évènement qui fait que ce matin, nous avons rencontré plus de sportifs  à vélo que de promeneurs.

Le temps se dégrade et la pluie d’orage menace dès la sortie de ladite ville. Cette incertitude ne déstabilise pas les gens du terroir. Nous croisons des gens bien endimanchés dont un couple ; Monsieur est en costume, cravate et madame en petite robe blanche, droite courte et blouson marron. Nous n’avons pas eu le réflexe de regarder leurs «  pompes ».

Nous avançons. Quelques parcelles de maïs et de blé apportent du changement à la campagne des jours passés. Tout l’après-midi nous roulons de loin ou de près avec le petit train jaune qui sillonne les environs.

Des panneaux d’information sur les réserves naturelles, la faune, la flore etc… sont à tous les carrefours mais pour décrypter ces informations, il faut flasher le code QR. La France ne semble pas à ce stade dans le progrès.( Si cette innovation s’appelle progrès ?)

Nous arrivons par le bac à la petite ville de fin d’étape : CULEMBORG. Les rues sont fermées aux voitures, les manèges sont en pleine action, tous les magasins sont ouverts ce dimanche après-midi.

Les gens viennent à la fête en famille à bicyclette. Comme les autres jours, les petits enfants sont souvent transportés dans une caisse à l’avant du vélo. La roue avant est plus petite que la roue arrière. Les tri-porteurs sont plus rares. Très souvent, les guidons de vélos des jeunes,  sont décorés de fleurs artificielles.

A partir de CULEMBORG, c’est la galère de la journée. Impossible de trouver le camping. Faute de panneau, Jojo interpelle un premier passant. Il nous envoie par la droite. Pour confirmation, 5 minutes plus tard, c’est un couple qui est interrogé. Nous devons faire demi-tour, prendre à gauche, à droite, passer devant le cimetière. Le monsieur cherche les mots mais les prononcent en français. Mais alors ces morts où sont-ils ? Nous voilà sur une route de prairies…. Une troisième personne à vélo, nous indique, par gestes, que nous devons rebrousser chemin et bifurquer à gauche ou à droite. C’est ainsi que nous aurons vu 3 fois le panneau de fin d’agglomération. Cette route nous fait grimper à une voie sur la digue. Elle a comme avantage de nous offrir un point de vue aérien et un paysage à 180° mais même exposés sur les hauteurs nous n’apercevons pas de camping à l’horizon. Un quatrième promeneur à bicyclette nous confirme que nous sommes presque arrivés.

Le camping n’est pas celui que nous recherchions. Nous sommes dans un autre village à BEUSICHEM mais celui-ci est situé sur notre itinéraire de demain.

Jojo est contrarié d’avoir écouté Pierre et Paul et d’avoir tourné en rond plus d’une heure, lui qui habituellement se fie à son flair et à sa carte routière.

A l’arrivée au camping, porte close. Il faut appeler un numéro de portable. C’est la messagerie en néerlandais ! Un des rares campeurs, en mobil-home fait le nécessaire. Le propriétaire arrive et l’inscription est faite. Il nous désigne vaguement les sanitaires. Impossible de les trouver ! Ils sont camouflés derrière des bâtiments.  Quant à la facture, elle nous semble élevée par rapport aux prestations mais nous sommes sur le bord du petit port du canal. Le calme et le silence sont sans doute payants ? Nous sommes les seuls campeurs avec tente. Contraste radical avec AMSTERDAM.

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